Un nouvel écrin pour le Musée de Folklore de Mouscron

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L'équipe formée par V+ (architecture), Projectiles (architecture, muséographie), Taktyk (paysage), Greisch, Daidalos Peutz et Bureau Bouwtechniek (bureaux d'études) vient de livrer la rénovation et extension du Musée de Folklore de Mouscron. Le projet, qui a bénéficié de l'accompagnement de la Cellule Architecture, se singularise par l'installation du programme dans un bâtiment neuf et autonome en cœur d'îlot, permettant d'engager sa reconfiguration urbanistique et paysagère.

 

Le Musée du Folklore occupe une place importante dans le dynamisme culturel de Mouscron. Sa situation géographique idéale lui permet, en outre, d'être un centre attractif majeur de la ville. Le projet de création d'un nouveau musée avait pour principal enjeu d'ancrer le musée dans ce territoire qui outrepasse les barrières linguistiques et géographiques. L'objectif était également de permettre au musée d'assurer ses fonctions premières dans un bâtiment datant de 1885 qui n'était adapté ni à la conservation des œuvres, ni à la mise en valeur du patrimoine, ni aux différentes missions muséales. De surcroît, il ne répondait plus aux normes actuelles de sécurité.

Une parfaite inscription dans l'environnement

« Le musée de folklore était originellement situé dans une maison bourgeoise traditionnelle », explique-t-on chez Projectiles. « Le concours, lancé en 2010, consistait à réaliser une extension de ce bâtiment, mais nous avons proposé un autre emplacement, à la lisière du jardin du musée, situé à l’extrémité de l’îlot, dans la continuité du tissu urbain historique et industriel. Le bâtiment contemporain structure désormais tout l’intérieur de l’ilot et fédère les différents entités du musée jusqu’alors disséminées. » Résultat : au lieu des 500 m2 dévolus aux missions muséales, le projet complet comporte un bâtiment neuf de 1 470 m2, un jardin public, un bâtiment à usage pédagogique et un pavillon à usage polyvalent.

Le musée s’inscrit directement dans la prolongation en plan du bâtiment en sheds. Cette relation existe également en volume. La profondeur et la hauteur du musée sont proportionnées directement en rapport avec ce bâtiment mais aussi, par prolongation, avec tout le patrimoine industriel mouscronnois. La mise à l’horizontale du musée a permis de placer tous les espaces adressés au public au rez-de-chaussée, en connexion visuelle et physique avec le parc. 

Une question de hauteur(s)

« Le profil extérieur crénelé caractéristique de ce projet correspond au rythme et à la hauteur des pièces intérieures », expliquent les architectes de V+. « Ces pièces sont construites dans une approche et une dimension domestique selon une trame carrée de 5,3 m sur 5,3 m. Elles se différencient les unes des autres par leurs hauteurs et leurs articulations en fonction des besoins du programme muséographique. » « Contrairement à l’homogénéité fédératrice que présente l’architecture dans son aspect extérieur, les espaces intérieurs sont une succession de pièces uniques, par leurs volumes, leurs lumières, leurs sonorités et leurs agencements. Chaque pièce présente une stratification lisible entre l’architecture, les mobiliers et les objets. », conclut-on chez Projectiles.

Intégration du travail d'un artiste

Au-delà de ces prises de position architecturales, le projet a également été accompagné de la proposition d’intégrer le travail d’un artiste, Simon Boudvin, qui a choisi d'utiliser dans la façade du nouveau bâtiment d'anciennes briques provenant de 8 bâtiments emblématiques du patrimoine mouscronnois (maison de type ouvrier, bourgeois, commerce, ferme, teinturerie, atelier de tissage, couvent et cinéma). Chaque zone de façade est identifiée par une brique 'cartel' numérotée, qui apportera aux visiteurs des informations sur leur provenance et sur les métiers ancestraux liés au travail de l'argile.

En 2020

Une dernière phase de chantier est prévue pour 2020 : la rénovation de l'ancienne maison du directeur de l'école communale du Centre, dans laquelle ont été exposées les collections du Musée entre 1978 et 2018 et la démolition de ses annexes. L'objectif est d'en faire un espace pour les activités pédagogiques, tels que les ateliers du patrimoine.

 

Source Cellule Archi FWB, Musée de Folklore & V+

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