A Namur, la Maison Administrative Provinciale se tourne vers l’avenir

Le futur bâtiment, implanté en dehors du centre-ville au bord de la Sambre, exprime les ambitions environnementales et managériales fortes de l’administration. Exemplaire en matière de développement durable tant dans son fonctionnement que dans sa construction et son aménagement, le bâtiment permettra une organisation performante en termes de qualité des espaces, d’agencement des fonctions, d’organisation des flux et de modularité dans le temps. Ce nouveau pôle intellectuel namurois veut également donner l’image d’un cœur de village en consacrant une grande partie du site aux jardins et à l’activité potagère.

Trame orthogonale

Entièrement construit en bois et en acier sur deux niveaux et posé sur des pilotis en acier, le bâtiment est couvert par une toiture immergée servant de château d’eau et surmonté par une ombrelle photovoltaïque. A l’intérieur, le plan s’organise sur une trame orthogonale comprenant deux voies de circulation majeures desservant huit patios rectangulaires et une place centrale d’où se diffuse toute l’activité. Couverts par des verrières de serres ouvrantes, les patios assurent l’arrivée d’air frais dans le bâtiment. Leurs façades blanches maximisent la pénétration de lumière naturelle et les verrières peuvent s’ouvrir complètement pour transformer les patios couverts en espaces extérieurs. Cette disposition du plan permet d’éclairer et de ventiler naturellement les plateaux en tout point, ce qui permet de les affecter à une grande variété de programmes ou de fonctions. La construction limitée à deux niveaux permet une communication fluide entre tous les points du bâtiment. Les quatre façades, toutes en bois, se composent d’une alternance de trumeaux et de fenêtres ouvertes du sol au plafond. Munies de garde-corps de sécurité, les fenêtres sont ouvrantes et permettent à chacun de jouir de la vue sur les jardins.

Mobilier recyclé

C’est dans le choix des parachèvements plutôt que dans la structure et l’enveloppe du bâtiment que se crée la diversité indispensable des espaces intérieurs. Les murs, parois et cloisons sont habillés de textiles, cuirs, papiers peints, vanneries, rehaussés par des interventions artistiques.  Des tapis de toutes factures couvrent le sol, des lustres, sculptures et d’autres objets agréables et utiles peuvent être suspendus au plafond en bois. Côté mobilier, le projet propose les éléments réutilisés ou réalisés à partir des fournitures de la Ressourcerie Namuroise mais chacun des occupants peut aussi proposer une chaise, une table, une armoire qui exprime sa personnalité. Il s’agit donc d’essayer de n’employer que du deuxième ou troisième choix visuel, du réemploi ou du recyclé, en s’assurant que cela fasse sens socialement et culturellement. Cela doit donner une âme au bâtiment et générer l’affection de tous les utilisateurs.

Espaces polyvalents 

A l’intérieur, le rez-de-chaussée du bâtiment comprendra un espace d’accueil, une cafétéria, des locaux pour recevoir les visiteurs, une salle de détente et une salle de sport équipée avec douches. Un vaste atelier, des espaces de stockage et des vestiaires pour le personnel d’entretien complèteront cet ensemble. Le premier étage accueillera la plus grande partie des bureaux répartis dans différentes zones, mais aussi des espaces propices à la concentration, différentes salles de réunions destinées au travail d’équipe, ou encore des espaces de détente. L’espace extérieur, entièrement dédié à l’activité maraîchère et à la détente se compose de différents jardins répartis en trois parties : le jardin didactique, le grand jardin de la biodiversité et de détente et enfin la roseraie à parfums et le jardin thérapeutique.