Bruxelles, la neuvième capitale d’Europe où le coût de la construction est le plus élevé

Bruxelles occupe la neuvième place dans la liste des capitales européennes où le coût de la construction est le plus élevé. C’est ce que révèle l’International Construction Costs Index 2022, une étude réalisée par le bureau international de conseil et de conception Arcadis. Au niveau mondial, Bruxelles se classe 45e sur 100 villes du panel. Il est plus coûteux de construire dans la capitale belge qu’à Amsterdam ou même à Dubaï, mais les coûts ont moins augmenté chez nous qu’en de nombreux autres endroits. Malgré tous ces défis, le secteur de la construction dans notre pays a connu une croissance de 7 %.

La tendance se dessine depuis un certain temps déjà. Les prix des matériaux de construction n’ont cessé d’augmenter tout au long de l’année dernière. En particulier le bois, l’acier et les matériaux d’isolation sont désormais nettement plus chers. Les matériaux représentent environ un tiers du coût total, selon le type de construction. La conséquence logique est dès lors que l’ensemble du processus de construction devient plus onéreux. L’étude internationale réalisée par Arcadis confirme cette tendance. Les coûts de construction en Belgique ont augmenté de 5,2 %, ce qui est conforme à la hausse dans les autres pays européens. Londres et Genève sont les endroits où les coûts de construction sont les plus élevés alors que c’est à Athènes et Istanbul qu’ils sont les plus bas. Au niveau mondial, Bruxelles occupe le 45e rang alors qu’elle était encore 32e l’an dernier. Cela ne signifie pas que Bruxelles est devenue moins chère, mais bien que des villes, britanniques et américaines en particulier, sont devenues beaucoup plus onéreuses et ont perdu de nombreuses places dans le classement.

Rik Menten, Director Buildings d’Arcadis Belgique : « Le marché belge de la construction a rebondi en 2021. Selon les données dEurostat, la production a augmenté de 7 %. Le secteur a toutefois payé le prix de la reprise. Laccès limité aux matériaux de construction comme lacier et le bois a entraîné de nombreux retards. Bien que ces matériaux soient désormais plus facilement disponibles, les prix restent élevés.De nombreux projets se concentrent désormais sur une revue du programme et la réduction des dépassements de budget.Certains subissent aujourdhui des pertes importantes en raison de lévolution du marché, du prix et de la disponibilité des matériaux. Pour les projets existants, les entrepreneurs sont exposés à des coûts plus élevés que la valeur des ajustements dinflation convenus contractuellement. Les entreprises revoient donc quantité de contrats en cours et cherchent des moyens de répartir les risques dans de nouveaux accords, par exemple par le biais de collaborations. » 

 

Matériaux spécifiques pour les bâtiments économes en énergie

Leader du marché de la gestion des coûts de construction, Arcadis ne s’attend pas à ce que le coût de la construction baisse dans les années à venir. L’impact de la hausse des prix de l’énergie continuera à se faire sentir. Dans la production d’acier et de ciment, les coûts énergétiques représentent 38 % des coûts de production totaux. Producteurs et clients devront tenir compte cette année des incertitudes concernant le prix de l’énergie. Depuis le début du conflit en Ukraine, les prix de gros du gaz et de l’électricité ont déjà doublé. Pour l’instant, les analystes ne s’aventurent pas dans des prédictions concernant l’évolution future.

Outre l’inflation élevée, le secteur est confronté à d’autres défis qui ont un impact sur le coût total de la construction. Les effets de la guerre en Ukraine ne sont pas encore clairs. Mais il ne fait aucun doute que les prix de l’énergie resteront élevés et que l’approvisionnement de certains matériaux est sous pression.

L’obligation, depuis janvier 2021, de ne construire que des bâtiments quasi zéro énergie contribue également à la hausse des prix. Tout comme les objectifs climatiques qui obligent les maîtres d’ouvrage à abandonner les combustibles fossiles au profit de processus de production écologiques, de haute technologie et souvent plus coûteux. D’ici 2030, les émissions de CO2 doivent avoir diminué de 55 %.

Rik Menten, Director Buildings d’Arcadis Belgique : «Au cours de l’année écoulée, le secteur de la construction a prouvé quil était très robuste en sadaptant invariablement aux conditions les plus difficiles. Une fois de plus, il parviendra à faire plus avec moins de matériaux grâce à des interventions intelligentes et à une expertise adéquate. Laugmentation des investissements dans des solutions numériques et des méthodes de construction modernes peut améliorer à la fois lefficacité et la durabilité. Bien que les conditions de marché qui sannoncent puissent sembler défavorables de prime abord, nous pensons que ces défis offrent plus que jamais à notre secteur loccasion de favoriser linnovation et la numérisation et de créer une mentalité consistant à faire plus avec moins. Nous pouvons ainsi réduire notre impact sur lenvironnement, les matières premières utilisées et donc aussi les coûts. » 

L’International Construction Costs Index d’Arcadis compare chaque année le coût de la construction dans cent métropoles mondiales sur les six continents. Afin de pouvoir réaliser cette comparaison entre les villes, les coûts ont été indexés sur Amsterdam dont l’indice est 100. Au-delà de ces comparaisons entre les villes, le rapport fournit également des informations globales sur le marché de la construction et des recommandations pour les acteurs du marché.

 

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Source: Bereal
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