Derbigum, le fabricant belge de roofing a, grâce à sa stratégie de recyclage, économisé 12 800 tonnes de CO2 jusqu’à ce jour. Mesurer c’est savoir, et c’est exactement ce que Derbigum a fait depuis l’extension de son système de recyclage à des matériaux collectés en externe.
Koen Sneiders, expert en recyclage et déchets chez Derbigum raconte : « Le recyclage n’est pas nouveau pour Derbigum, cette attitude est déjà ancrée dans notre stratégie d’entreprise depuis 1999. Ce qui a commencé avec le recyclage de nos propres déchets de production s’est étendu à partir de 2010 vers un système de recyclage à part entière avec des matériaux collectés en externe. Depuis ce jour, nous avons commencé à mesurer et il s’avère que depuis 2010 jusqu’à ce jour, nous avons recyclé quelque 25 600 tonnes de bitume, ce qui correspond à une économie de 12 800 tonnes de CO2. Pour vous donner une idée de ce que cela représente comme volume : quelque 35 700 semi-remorques. L’un derrière l’autre, ça donne une file d’environ 643 km ou la distance Bruxelles – Berlin à vol d’oiseau. »
Précurseur en recyclage
Le recyclage et une utilisation/réutilisation raisonnable de matériaux est un thème très actuel. Pour Derbigum, cependant, c’est une occupation beaucoup plus ancienne. Koen Sneiders explique : « Lorsque Derbigum a installé la première version du ‘‘Macalusor’’ en 1999 sur son site de production de Perwez, le but était au départ de proposer une solution responsable des déchets de production d’un point de vue économique. Jusque-là, nous étions, en effet,contraints d’acheminer à la décharge tous les déchets de production issus des membranes d’étanchéité finies, car il n’y avait pas d’autre solution. Le Macalusor a permis de recycler les déchets de production en nouvelles membranes d’étanchéité, sans perdre en qualité. »
Ce fut la première étape vers une gestion et une pensée durables. Cette vision n’a fait que s’étendre au fil des années chez Derbigum et a rapidement mené à l’obtention du certificat ISO 14001 et de la norme EMAS. Une étape supplémentaire a été franchie en 2010 quand le système de recyclage a progressivement été étendu aux matériaux rassemblés à l’extérieur. L’objectif : réutiliser l’ancienne étanchéité bitumeuse des rénovations de toit en tant que matière secondaire. Une excellente solution en théorie, mais beaucoup plus complexe en réalité. Koen Sneiders :« Malgré de nombreux efforts, les matériaux étaient trop pollués d’éléments indésirables pour pouvoir être recyclés correctement. Le matériau devait être directement intégré dans la production d’un produit conçu spécifiquement à cet effet, ce qui implique un haut degré de pureté. Nous avons donc investi un montant considérable il y a deux ans dans un système de recyclage global, et aujourd’hui, nous travaillons exclusivement par le biais de deux canaux : d’une part, la collecte des déchets de coupe (déchets de chantier) via des points de collecte dans la distribution et, d’autre part, des entreprises de démolition spécialisées, qui veillent à un bon tri sur le chantier. Ces deux systèmes de collecte, ainsi que les déchets de production, représentent un volume de bitume recyclé pour la production d’environ 1 000 000 m² de membranes d’étanchéité. »
Quels produits ?
Le bitume recyclé est réutilisé dans une sous-couche (le Derbicoat NT) et une membrane d’étanchéité (le Derbigum NT), qui contiennent respectivement 30% et 25% de bitume recyclé. NT veut dire “Nouvelle Technologie”, car les deux produits font partie d’une gamme de produits développés via une nouvelle technologie, mise au point par Derbigum elle-même. Ces produits émettent pendant leur cycle de vie considérablement moins de CO2 et sont donc plus écologiques. Ceci est certifié par PriceWaterHouseCoopers qui a réalisé une analyse du cycle de vie (LCA) pour les deux membranes.