Des bâtiments durables qui sonnent bien

« Tandis que les concepts de bâtiment écologique gagnent du terrain, l’importance accordée au son n’est pas toujours suffisante. », selon Gary Madaras, spécialiste en acoustique chez ROCKFON. « Les bâtiments ne doivent pas uniquement prendre soin de la planète, mais également des personnes qui les utilisent. Il s'agit de construire non seulement dans le respect de l’environnement, mais aussi avec le désir de procurer un confort acoustique aux personnes qui y étudient, travaillent et guérissent. »

La tendance à se concentrer uniquement sur la réduction de l’impact environnemental comporte le risque de compromettre la longévité du bâtiment, le climat intérieur et la sécurité incendie. Les bâtiments durables doivent également être des bâtiments confortables et sûrs, et être conçus pour les personnes qui les utilisent.

La protection de l’environnement ne représente qu’une partie de la définition du concept de durabilité : « De nombreuses personnes pensent que la conservation des ressources naturelles et la protection de l’environnement sont les éléments les plus importants de la durabilité. Et ces derniers comptent, bien entendu. Mais il faut également tenir compte des facteurs humains, » déclare Gary Madaras.

Pourtant, les indicateurs sociaux de durabilité, tels que la sécurité incendie et la performance acoustique, sont souvent négligés dans les discussions sur les bâtiments « verts ». « Même si un bâtiment est construit avec les matériaux les plus durables ou consomme peu d’énergie, il peut et doit être considéré comme un échec en matière de durabilité s’il gaspille le capital humain, qui est tellement précieux ».

 

Les composantes sociales de la durabilité 

Le bruit affecte notre productivité, nos relations et notre bien-être général. Comme le font certains de nos autres sens, l’ouïe nous informe sur la situation dans laquelle nous nous situons, et sur son caractère sûr ou dangereux. « Notre ouïe fait partie de nos défenses naturelles. Les sons forts sont donc très déconcertants pour nous, et peuvent provoquer un réflexe de sursaut qui engendre une augmentation de notre fréquence cardiaque, de notre rythme respiratoire et de notre tension musculaire », déclare Gary Madaras. Mais l’ouïe est le seul sens que nous ne pouvons pas arrêter, le bruit peut donc être très stressant. « Il peut tout aussi bien affecter notre bien-être à court terme que notre bien-être à long terme. Et ce stress peut également avoir des répercussions sur notre comportement social et nos relations au travail et à la maison », dit-il. « Les designers doivent donc reconnaître et apprécier l’impact de l’acoustique sur le bien-être des occupants de leurs immeubles et, finalement, la viabilité financière à long terme de leurs clients. L’acoustique, ce n’est pas uniquement une case que l’on coche pour être conforme à une norme minimale. »

C’est dans les hôpitaux que cette évidence est la plus frappante. « Si les patients ne bénéficient pas d’un sommeil réparateur, ils séjournent plus longtemps à l’hôpital. Sur place, ils consomment plus d’antidouleurs et ont plus de risques de chuter. Après leur départ, ils sont également plus enclins à une réadmission due aux complications associées à leur hospitalisation. C’est pourquoi certains hôpitaux aux États-Unis sont remboursés en partie sur la base du niveau de tranquillité des zones avoisinant les chambres des patients.

De même, le bruit et une acoustique intérieure médiocre peuvent grandement affecter l’environnement d’apprentissage scolaire. « Statistiquement, les enfants dans les écoles n’entendent et ne comprennent que 3 mots sur 4. Et plus ils sont jeunes, moins ils sont capables de compléter ce mot manquant, » déclare Madaras. Une mauvaise acoustique peut entrainer une difficulté de communiquer avec précision. Cela peut poser problème dans les écoles et sur les lieux de travail, mais dans les hôpitaux, il peut s’agir d’une question de vie ou de mort.

 

Communication et productivité

Le bruit affecte non seulement notre bien-être, mais également notre productivité générale. Les coûts salariaux sont, sans aucun doute, la dépense la plus importante au sein des organisations. Des études ont démontré que 90 % des ressources d’une organisation sont dépensées en main d’oeuvre, tandis que moins de 10 % des ressources sont dépensées pour l’aspect physique du lieu de travail.

« Donc, même si nombreux sont ceux qui pensent que le plus important est de faire en sorte que la moquette posée sur le sol ou que le bois recouvrant les murs provienne de ressources durables, ces types de préoccupations environnementales représentent effectivement moins de 10 % des ressources utilisées par une société - le reste va à la main-d’oeuvre », explique Madaras. « Par conséquent, si vous voulez vraiment être durable, il faut avoir une approche équilibrée, qui inclut les questions environnementales, les aspects sociaux et la prospérité globale. »

Étant donné la part conséquente que les coûts salariaux représentent dans les dépenses de l’entreprise, même de petits changements au niveau de l’expérience acoustique peuvent avoir, au fil du temps, une influence considérable sur l’activité. Par conséquent, déclare Madaras, les chefs d’entreprise devraient en tenir compte et mettre à disposition des bâtiments qui améliorent l’expérience acoustique des personnes. « Nous savons que les employés de bureau passent 62 % de leur temps à travailler dans le calme, ils ont donc vraiment besoin de se concentrer.

Cette réalité est en conflit avec la tendance générale des espaces de collaboration ouverts. Lorsque les gens sont constamment distraits par le bruit, leur productivité diminue, » déclare-t-il. « Dès lors, l’acoustique devrait être portée au premier plan de la pensée durable. Même une petite amélioration de l’expérience acoustique peut améliorer la productivité des employés et limiter les risques pour la santé, et générer des économies financières beaucoup plus importantes que celles liées à un bâtiment conçu et exploité de manière efficace ».

 

La conception au service de la durabilité

« Certains systèmes d’évaluation de la durabilité et codes de construction intègrent des facteurs sociaux tels que l’acoustique et la sécurité incendie, mais les incitations ne reflètent pas encore les efforts et les coûts des améliorations nécessaires au-delà des exigences de base. »

Cette grande responsabilité incombe aux architectes et aux designers d’intérieur. « Ils doivent avoir une conversation avec les propriétaires d’immeubles pour savoir s’ils souhaitent se conformer aux normes minimales ou optimiser l’expérience acoustique », déclare Madaras. « Cependant, les propriétaires d’immeubles ne possèdent pas les connaissances nécessaires pour y réfléchir d’eux-mêmes, ainsi il en va de la responsabilité des concepteurs de les informer sur les possibilités d’amélioration, » ditil. « Jusqu’à présent, le fait d’ignorer l’importance de l’acoustique a conduit au développement de systèmes qui souvent privilégient l’optimisation des coûts au détriment du confort des personnes qui utilisent les bâtiments ».

 

Production consciente de ressources

Comme l’illustrent les références qui suivent, les architectes ont différentes raisons de prescrire les dalles en laine de roche ROCKFON pour répondre aux standards LEED, BREEAM ou à des exigences similaires. Certains associent la lumière du jour à la haute réflexion de la lumière de la surface blanche des dalles afin de réduire le besoin en éclairage électrique, tandis que d’autres ont adopté avec succès les programmes de recyclage ROCKWOOL et ROCKFON pour réduire la mise en décharge générée par le procédé de production.

Le groupe ROCKWOOL a passé les trois dernières décennies à élaborer des programmes de recyclage dans de nombreux pays, où les produits isolants et les dalles de plafond mis au rebut peuvent être recyclés en nouveaux produits sans aucune perte de qualité. Afin de répondre aux attentes des clients et de pouvoir continuer à développer des solutions acoustiques plus durables, ROCKFON fournit désormais de la documentation relative à la durabilité, allant du contenu recyclé aux DEP, en passant par les certificats de faibles émissions, les systèmes de recyclage, etc.

Les dalles ROCKFON sont fabriquées en basalte, une roche naturelle virtuellement inépuisable. Et leur rendement est appréciable : 1 m3 de basalte produit 2 200m2 de dalles ROCKFON de 15 mm – ou l’équivalent d’un plafond pour environ 30 salles de classe. Outre le basalte, ROCKFON utilise du contenu recyclé, ce qui signifie que les produits ROCKFON sont composés, jusqu’à 42 %, de matériaux recycles.

 

En pratique

A quoi peuvent bien ressembler de tels projets acoustiquement réussis ? Voici quelques exemples :

Source: Rockfon
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