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Salle Polyvalente d’Eindhout – Éléments préfabriqués isolés comme base d’un bâtiment sans énergie fossile

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Dans la Schoolstraat à Eindhout, l’administration communale de Laakdal – avec le soutien notamment de l’Agence pour les Infrastructures dans l’Enseignement (Agion) et de Sport Vlaanderen – a construit un nouveau bâtiment polyvalent. Cette nouvelle construction, conçue par Karuur Architecten bv, regroupe une salle de sport pour l’école communale, une nouvelle implantation pour l’accueil extrascolaire ’t Kakelnest, ainsi qu’une salle pour le club de judo Samurai. Sous la devise « le gros œuvre, c’est le parachèvement », le béton préfabriqué joue un rôle central dans le projet, avec le système PAMAflex d’Alpha Beton bv comme élément vedette.

L’attente pour ce nouveau bâtiment multifonctionnel à Eindhout en valait la peine. Après douze années d’impatience, l’école communale dispose depuis fin 2023 d’une nouvelle salle de sport, l’accueil extrascolaire peut accueillir les enfants dans un espace spacieux et adapté, et le club de judo Samurai bénéficie désormais d’une infrastructure sportive de haut niveau avec cafétéria. Le bâtiment a été érigé par l’entreprise générale De Peuter nv, pour le compte de la commune de Laakdal.

 « Ce fut en effet un parcours très long », raconte Thomas Feyen de Karuur Architecten. « Nous avons remporté le projet en 2013 via un concours de design. À l’origine, l’objectif était uniquement de construire une salle de gymnastique pour l’école. Mais en raison d’ambitions supplémentaires, le projet a été mis en pause, avant de redémarrer en 2017. Il a ensuite été décidé d’y intégrer aussi un nouveau lieu pour l’accueil extrascolaire. Le bâtiment se situe dans un quartier résidentiel de taille modeste. Nous avons donc conçu une enfilade de sept volumes distincts, où chaque fonction trouve sa place. Côté rue, nous avons placé la cafétéria du club de judo, pour assurer un lien avec les passants. »

Le gros œuvre, c’est le parachèvement

Sur le plan conceptuel, Thomas Feyen savait rapidement quelle direction prendre :
« Le cahier des charges était clair : le gros œuvre devait constituer le parachèvement. Le béton préfabriqué s’est donc imposé, car il peut rester visible. Nous voulions toutefois éviter l’aspect d’un bloc de béton classique. C’est pourquoi nous avons varié les hauteurs et les positions des travées. Celle de la salle de sport, par exemple, est plus haute. La commune avait demandé une hauteur libre minimale de sept mètres pour pouvoir y accueillir des compétitions de volley. En décalant certains plans de façade, nous avons créé un ensemble plus dynamique et mis en évidence les différentes entrées. »

Environ 80 % des projets réalisés par Karuur Architecten sont des marchés publics. Thomas Feyen :
« La plupart sont des rénovations ou des reconversions. Une nouvelle construction comme celle-ci est plus rare, mais justement plus stimulante. En termes de délai, il y avait une pression raisonnable, ce qui rendait le choix du béton préfabriqué d’autant plus pertinent. »

Mais comment un bureau d’architectes anversois est-il entré en contact avec un fabricant de béton préfabriqué basé à Sankt Vith ?

« Nous nous étions déjà rencontrés à Batibouw », explique Thierry Hoffmann d’Alpha Beton.
« Nous y présentions alors le PAMAflex, un système de construction massif développé par Alpha Beton pour l’habitat durable. Visiblement, les collègues de Thomas avaient été impressionnés, car quelque temps plus tard, ils sont revenus vers nous pour ce projet. Pour nous, fabricant situé en région germanophone, c’était la première fois que nous participions à un projet public en Flandre. Un vrai défi, tant technique que linguistique. »

 PAMAflex est une gamme d’éléments de construction avec structure porteuse isolée. Ce système a été développé pour répondre aux exigences des bâtiments passifs, avec des éléments hautement isolés.

  • « PA » pour passif
  • « MA » pour massif
  • « flex » pour la flexibilité des formes sur mesure

Dans une maison passive, les pertes de chaleur sont réduites notamment grâce à une isolation renforcée des murs et toitures. Avec PAMAflex, cette isolation est intégrée directement dans l’élément en béton.
Le système propose des solutions pour :

  • toitures (à versants ou plates),
  • murs extérieurs,
  • dalles préfabriquées,
  • murs de cave,
  • accessoires (coffrage de bord, appuis de fenêtres…).

Thierry Hoffmann :
« En 2010, nous avons construit la première maison passive avec ce système, aujourd’hui breveté. Pour le projet d’Eindhout, nous avons produit et livré 3.200 m² d’éléments préfabriqués (287 pièces), dont 2.520 m² isolés : 910 m² de murs PAMAflex et 1.610 m² de toitures PAMAflex. Des doubles parois, dalles, murs intérieurs pleins et colonnes ont aussi été fournis. La fabrication des hourdis précontraints a été confiée à Fingo. »

Sur mesure

Le mur extérieur standard PAMAflex se compose : d’un mur massif de béton de 14 cm d’épaisseur, avec 27 cm d’isolation PUR projetée, ce qui donne une valeur U totale de 0,10 W/m²K.

À titre de comparaison : la valeur U maximale autorisée par la réglementation PEB en 2025 est de 0,24 W/m²K, ce qui correspond à un mur traditionnel avec 10 cm de PU ou 16 cm de laine de roche.
L’épaisseur totale de l’élément sans parement est de 41 cm. Des éléments de fixation en inox sont intégrés pour permettre la pose de tout type de revêtement extérieur.

Thierry Hoffmann :
« Le système a d’abord été conçu pour les maisons passives individuelles, mais ici, c’est un tout autre ordre de grandeur. Les murs atteignent jusqu’à dix mètres de haut, ce qui implique d’autres charges. Il a donc fallu adapter l’épaisseur du béton jusqu’à 25 cm au lieu de 14 cm. »

Non seulement l’isolation, mais aussi les techniques sont intégrées dans les murs

Thierry Hoffmann :
« Cela a demandé un travail de coordination important. La collaboration entre l’entrepreneur, l’architecte, l’ingénieur stabilité et nous, en tant que fabricant, était essentielle. Nous avons pu planifier la production efficacement. Avec 287 éléments, il fallait démarrer à temps. C’était notre plus gros projet avec PAMAflex, pour un budget avoisinant le million d’euros. Une belle référence, qui nous a aussi valu un FEBE Elements Award et un prix aux Belgian Building Awards en 2013. »

Des avantages indéniables

Bien que PAMAflex soit surtout connu pour les habitations, Thierry Hoffmann souligne qu’il est aussi parfaitement adapté aux projets publics d’envergure : 

« Les avantages restent les mêmes quelle que soit la taille du projet. Tous les éléments sont produits dans des conditions idéales. Nous avons une vue numérique complète sur la structure, y compris l’emplacement des techniques. Il n’est pas nécessaire de vérifier tout cela sur chantier, ce qui améliore efficacité et rentabilité. L’isolation continue, combinée à une structure porteuse, facilite également la pose et la fixation des panneaux de façade. »

Thomas Feyen confirme :

« Nous sommes très satisfaits du résultat final – les photos parlent d’elles-mêmes. Il était impératif de laisser visibles les éléments structurels en béton préfabriqué. C’est très propre. Mais nous avons aussi pris en compte l’acoustique. Pour adoucir le côté froid du béton, nous avons intégré des touches acoustiques colorées, pour rendre l’ambiance plus agréable aux jeunes. L’énergie était également un enjeu majeur. Le maître d’ouvrage était très ambitieux à ce sujet, et le choix s’est porté sur la géothermie. On parle donc bien ici d’un bâtiment sans énergie fossile », conclut Thomas Feyen.

INFOS PROJET
Maître d’ouvrage : Commune de Laakdal
Architecte : Karuur Architecten bvba
Entrepreneur : De Peuter nv
Bureau d’études : Bureau Ranst bv
Béton préfabriqué : Alpha Beton srl / Fingo nv
Chiffres clés :

287 éléments préfabriqués : planchers et murs
385 m³ de béton préfabriqué

Source FEBE

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