Une maison ouverte sur le paysage à Bonlez

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Dans le cadre du weekend « Maisons et Architectes » qui aura lieu le 6 et 7 octobre prochain, nous vous proposons une série d’articles sur des maisons participant à l’événement, l’occasion de les visiter virtuellement en avant-première. Pour ce premier article, c’est la maison rénovée par LRArchitectes à Bonlez, dans la province du Brabant Wallon qui est mise à l’honneur.

Dans ce projet, les architectes souhaitent profiter un maximum de la parcelle. Y installer la maison au centre afin de garantir l’intimité vis-à-vis du voisin, d’offrir un rapport maximal avec le jardin et de maximiser les apports solaires en ouvrant généreusement la maison suivant la course du soleil. Leur objectif était aussi de faire découvrir le paysage via un parcours ponctué de fenêtres visuelles sur le jardin, la topographie et le paysage. Ils s’agissait de profiter de la topographie pour créer une spatialité riche en demi-niveau en suivant la pente naturelle. Le terrain a été séquencé en différents espaces suivant le relief : zone d’entrée, zone boisée participant à la végétalisation de l’espace public, jardin bas, jardin haut.

Un maximum de lumière

La parcelle présente une importante déclivité : 12 mètres entre le bas (à l’est) et le haut (à l’ouest). Elle est bordée sur deux côtés par la rue de la Colline des Sources et est donc desservie par un point bas et par un point haut.  Quelques masses boisées agrémentent le quartier et participent au caractère verdoyant du lieu. Le fait que le terrain est desservi par le haut et par le bas justifie une implantation plutôt centrale sur la parcelle. L’orientation de la maison est quant à elle intimement liée à la course du soleil et découle d’une volonté d’offrir un maximum d’espaces baignés par la lumière du soleil.  La maison est pourvue d’un pli qui permet de générer une transparence visuelle entre les différents espaces du jardin. L’entrée à la maison se fait latéralement en longeant la limite de parcelle au nord. Ceci permet de générer une entrée au sein de la maison offrant une vue directe vers le jardin.

Vues sur l’extérieur

Constructivement, il s’agit d’un gros œuvre classique en maçonnerie avec la mise en œuvre de hourdis en béton pour réaliser le plancher de l’étage. Ce choix permet de garantir une bonne inertie thermique à l’habitation, nécessaire pour limiter les risques de surchauffe en été. En ce qui concerne la toiture, un gîtage en bois est réalisé. Ceci permet d’intégrer une grande épaisseur d’isolation thermique.

Les façades Est, Sud et Ouest de la maison présentent chacune une grande ouverture sur l’extérieur. De cette manière, la cuisine et la salle à manger s’ouvrent généreusement sur le jardin, le salon est mis en relation avec la topographie car ouvert sur le talus qui grimpe vers le haut de la parcelle. A l’étage, la chambre et l’espace polyvalent bénéficient d’une vue cadrée sur le paysage. D’autres fenêtres au format carré sont ajoutées à certains endroits pour offrir un apport de lumière plus ponctuel ainsi qu’une vue supplémentaire sur l’extérieur.

La nature au centre du projet

Dans le cadre de ce projet où la question du paysage et de la nature sont centraux, les architectes proposent de limiter l’impact paysager de l’habitation en lui conférant une teinte foncée. En effet, au contraire du blanc qui amplifie significativement la lumière, le noir ou les couleurs foncées absorbent la lumière de sorte qu’une maison foncée se fondra d’autant plus efficacement dans le paysage qu’une maison blanche. Cette teinte foncée est rencontrée grâce à l’emploi d’un bardage en ardoise naturelle. Ce matériau présente également un avantage indéniable dans notre souhait de fondre la maison dans le paysage : il est également utilisable pour la réalisation de la toiture. De ce fait, la maison est un monolithe pur et intégré du point de vue paysager.

Le jardin est architecturé par des talus et des surfaces de terrasse. En lien avec la cuisine et la salle à manger, on retrouve la terrasse pour manger et les plantations d’herbes aromatiques. Au niveau du salon, la surface plane  accueille la piscine naturelle et le potager. Sur le dernier talus, le jardin est plus sauvage et est ponctué par quelques arbres fruitiers.

 

Source LRArchitectes

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