Wittouck (Pierre Blondel), une crèche passive pour enfants actifs

Le bureau Pierre Blondel Architectes a conçu pour la ville de Bruxelles une crèche sur deux niveaux, à la fois excroissance de l'école voisine qui occupe une grande partie de l'îlot et utilisation d'une dent creuse. Ce bâtiment passif est caractérisé par ses jardins privatifs, ses patios extérieurs et son 'parcours initiatique' thématique pour les enfants de la crèche.

 

« Le projet s’articule autour de quatre unités, deux au rez-de-chaussée et deux à l'étage, autour du maillage existant fait de pleins et de vides », explique Louise Strack, du bureau d'architectes. « A rue, le bâtiment s’implante entre mitoyens tout en respectant l’alignement, puis se prolonge tout en accompagnant les gabarits voisins qui s’étendent à l’intérieur de l’ilot. La rampe constituant un parcours initiatique pour l’enfant est l’autre point fort du projet. Elle passe par les différents patios, qui s’accordent aux ambiances traversées. Cela permet de déambuler dans le bâtiment tout en reliant les différentes unités. Le chemin est à l’usage de l’enfant, le parcours aussi, jalonné de jardins et de maisons à sa taille, développant des thèmes différents : les fleurs, les fruits, les odeurs.

Recréer l'unité visuelle du quartier

Le projet a démarré en 2016 et les travaux se sont terminés en 2021. « Le défi était ici de créer un projet qui tienne compte des caractéristiques du contexte dans lequel il s’insère, tout en répondant aux besoins d’un programme destiné aux enfants », reprend Louise Strack. « Le quartier manque d’unité visuelle dû aux différents gabarits peuplant ce dernier. Le projet s’implante au sein d’un îlot ponctué par des respirations éparses et sur une parcelle profonde et pentue. La façade à rue de la crèche signale le caractère public de l’établissement. Elle est principalement composée de bois et de béton. Un coffrage spécifique a été mis en place afin d’intégrer dans le béton un motif ludique en forme de girafe dont le rôle est d’éveiller l’imaginaire de l’enfant. Un claustra de bois vient garantir l’intimité d’une partie des pièces tout en apportant une certaine chaleur, tandis que les pans de béton majoritairement pleins sont percés d’ouvertures rondes et éparses. »

 

Source: Pierre Blondel Architectes

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